Le blog attristant

On m'a dit à plusieurs reprises que les Montagnes Jaunes (黄山）faisaient partie des choses à voir en Chine. Je profite donc de la semaine de vacances accordée pour la fête nationale (1er oct) pour y faire un tour avec les Shanghaiens de Scpo. 

Partis à 6h30 (aouch) de Shanghai, nous arrivons là bas après 6 heures de bus ponctuées par les coups de klaxon, les bruits de crachats répétés de notre chauffeur qui passait le plus clair de son temps à fumer (au grand déni des panneaux d'interdiction, bien sur...). On reste positif, on a eu de la chance d'avoir eu des tickets en s'y prenant quelques jours à l'avance...

On décide de commencer l'ascension le 2 octobre après une nuit à 100 yuans passée dans un hôtel au pied du parc. Elle les valait bien: même si la température intérieure devait avoisiner les 12° et que les tous les Chinois de la ville ont eu l'idée de passer à intervalles réguliers klaxonner et crier sous nos fenêtres (qui ne fermaient pas...). Là encore, je ne me plains pas, je fais partie des 2 personnes (sur 5) qui ont eu de l'eau chaude pour la douche (qui a du ravir le voisinage immédiat...).

Le 2, "réveil" à 7h30 (après 3h30 de divagation intellectuelle et de profonde réflexion sur le sens de la vie tout çà sur fond de klaxon...). Après s'être fait emmenés jusqu'à une porte du parc par le proprio de l'hôtel, l'ascension commence. Nous partons pour un périple de plus d'une dizaine de kilomètres qui doit nous mener à 1800 mètres d'altitude. Nos espoirs durent environ une heure. Le mot "téléphérique" apparaît soudain dans certaines bouches et ne les quittera pas avant 2 jours... 

Mais nous sommes courageux et déterminés. Après quelques litres d'eau, un certain nombre de paquets de petits Princes, de Tucs et de barres de céréales chinoises (dégueu...) nous repartons à l'aventure. 

L'ascension se passe ensuite relativement bien. Comme au Tour de France, un peloton de tête se dessine étape après étape sur les marches de béton. Je dois signaler que j'étais tout à fait dans la moyenne.

Les Chinois sont relativement peu nombreux (les groupes montent par le téléphérique) et les Occidentaux encore moins, ce qui nous vaut de nous faire pointer du doigt par des enfants de 6 ans qui crient à leurs parents (à peine plus discrets) “老外” ou “外国人” (étrangers). 

Visiblement, la souffrance de l'étranger en question est un sujet d'importance et se doit être immortalisée par nombre de photos volées de nos mines dépitées...  

Ce n'est qu'après 6 ou 7 heures de montée que nous atteignons le sommet vers 16h, non sans une certaine autosatisfaction et une envie intense de prendre une douche et de dormir... Les choses ne seront pas si simples...

 A SUIVRE: Huangshan Jour2: Oct2 16:45 / Oct3 19:18